Les Invités du Kiosque

Catégorie: Gros Plan sur les artistes …

Do FOURNIER…

 

Née en 1951.
Après des études à l’Institut Met de Penningen, DO FOURNIER travaille comme illustratrice publicitaire tout en se consacrant à la peinture. Dès 1984, elle choisit définitivement la peinture.

 
Do FOURNIER est présentée par Jean CHOURET

Lionel COUTURE…

Buste

Lionel COUTURE, sculpteur depuis une vingtaine d’années, a débuté son activité en autodidacte et après avoir obtenu un CAP de tailleur de pierre, il pratique ensuite dans différentes entreprises de restauration de Monuments Historiques

– travail de sculpture d’ornement (reproductions statues, fontaines et cheminées.)

– taille de pierre comprenant la restauration de monuments anciens, fenêtres à meneaux, margelles de puits, entourages de portes, rénovation de petites chapelles, etc…

– travail de sculpture de création en marbre, grès et pierre.

Pierre LLADO…

 

 

« Né en 1948, Pierre-Jean LLADO est un peintre qui même dans la précision des traits privilégie les couleurs et leur fournaise. D’origine catalane et lyonnaise l’artiste refuse de se porter garant de la misère et de la tragédie. Il opte pour un épicurisme serein plein de cordialité, de générosité et de dynamisme. Il aime peindre paysages et personnages dans l’élan de la fête et de la joie. Il existe donc chez lui toute une théâtralisation du monde. »

Jean-Paul Gavard-Perret

Pierre-Jean LLADO est présenté par Eddy Vitalone

Serge HELENON…

HELENON Serge

HELENON Serge

 

Serge HELENON

Né en Martinique, Hélénon a enseigné le dessin pendant 24 ans en Afrique. Après avoir fondé l’Ecole Négro-Caraïbe en 1970, il anime un atelier de recherche en peinture contemporaine africaine à L’Institut National des Arts, à Abidjan, atelier qui donnera naissance à l’actuel mouvement pictural Vôhu-vôhu en Côte d’Ivoire.

Il vit et travaille actuellement à Nice

Serge HELENON est présenté par Sophie et Frédéric Plantard, Galerie Central Park

Bob MORSE…

 

 

 

Bob Morse est américain. Il dessine, peint et sculpte.

Il vit à la campagne dans la région de Toulouse, où il prépare une grande exposition à Deauville en Octobre.

Gràce à Lan Duchastel de la Maison Hermès, il nous fait l’amitié de venir spécialement à Vichy exposer ses sculptures et ses dessins. Elle dit de lui : « il dessine comme il respire »…

Oeuvre marquante : une énorme sculpture en forme de « mouche » réalisée pour le Museum d’Histoire Naturelle

BENOIT-BASSET…

 

 

 

« Protagonistes à la bouche pincée, flottant sur un fond noir les isolant de toute référence … Conciliabules accusateurs et regards inquisiteurs, intrigue, puissance et prestance ambigüe, originalité déstabilisante et baroque devenant parfois pourtant amour, tendresse et oubli de soi… »

www.benoit-basset.com

Keymi…

CLERMONTOIS de trente-quatre ans, Keymi vaporise son art « graffique » sur les murs, toiles et palissades qui composent les villes. Entre spontanéité et réflexion, il joue avec la bombe aussi facilement que Picasso avec ses pinceaux. Démonstration à la médiathèque de Gannat où il expose tout le mois de septembre.

INFO : Qui est Keymi ?

KEYMI :Mon vrai prénom est Stéphane. Je suis né à Paris, mais j’ai énormément bougé dans ma jeunesse, pour atterrir finalement à Clermont, en 90. Année durant laquelle, j’ai effectué mon premier « graff ». Je me suis toujours beaucoup intéressé à l’art en général. J’ai étudié seul de nombreuses techniques comme l’aquarelle, la photographie, l’aérographe, pour finalement m’attacher à l’art du « graff ». D’autant plus que cette technique m’est plutôt facile. Rapidement, le loisir est devenu est réelle démarche professionnelle. Je n’en vis malheureusement pas. A côté je travaille aux Messageries de la Presse.

I : D’où vient ton pseudo?

K : Il y a quelques années, j’avais un ami revenant tout juste des Etats-Unis, qui ne cessait de parler de ce pays. Pour le taquiner, je lui ai trouvé un surnom très américain, je l’appelais Mickey. Quand est venue l’heure de me trouver un « nom de scène », j’ai opté pour Keymi, le verlan de Mickey.

I : Qu’est-ce qui t’a séduit dans cet art ?

K : Contrairement à l’aérographe par exemple, c’est un art beaucoup plus physique, plus étendu, à travers lequel on a plus de contacts avec la matière. La gestuelle est plus directe et souvent bien moins réfléchie. Je ne passe pas des heures à travailler les couleurs, façonner des esquisses. A contrario, je ne suis pas aussi spontané qu’on pourrait le croire. Il me faut tout de même une minute pour penser à ce que je vais créer. Je débute toujours par une figure réfléchie, ensuite je laisse libre cours à mon imagination. Parfois, je me retrouve loin de mon idée principale !


I : Quels sont tes sujets et supports de prédilection ?

K : Je peins ce qui me passe sous les yeux. Je m’inspire de bandes dessinées, de magazines, des gens…tout ce qu’on est amené à croiser dans la vie. A partir de tous ces éléments, je crée un univers particulier, un monde qui fait partie de moi. Mais aussi, quelque chose qui va toucher les gens. En tant qu’« art de la rue », il faut que le « graff » soit accessible àtous. J’essaie d’être consensuel.
En ce qui concerne les supports, je peins sur des toiles. Dans la rue, j’aime trouver un lieu particulier, un vieux mur qui a une âme. Je trouve ça plus intéressant qu’une palissade.

I : Pourtant, la loi interdit le graffiti ?

K : Effectivement ! Je travaille beaucoup au culot. Je ne demande jamais d’autorisations. Je cherche le bon endroit et je crée. De toute façon, le « graff » est un art éphémère ! A Clermont en ce moment, il y a beaucoup de renouvellement dans les constructions, alors c’est un vrai plaisir.

I : Existe-t-il une concurrence entre « graffeurs » ?

K : C’est plutôt une concurrence stylistique, une sorte de compétition « graffique » afin de se démarquer le mieux possible. Parfois, c’est à celui qui posera le « graff » dans un lieu risqué, vraiment illégal. Mais ça reste rare. D’autant que nous ne sommes pas nombreux sur Clermont-Ferrand, alors il n’y a pas de problème d’égo !

I: Tu parlais de démarche professionnelle, qu’entends-tu par là ?

K : Je fais quelques expositions, j’ai des commandes pour des particuliers et des associations à assurer. En ce moment je travaille aussi sur un bouquin. Je raconte ce que j’ai fait à Clermont depuis le Tram. Durant les travaux, je m’exprimais sur les pieds cubiques des pylônes électriques. J’y explique donc mes démarches.
Quant aux commandes, j’en ai pas mal sur Clermont. Je fais des fresques pour les chambres d’enfants, des décors pour des bars. Les « graffs » de la rue me font une sacrée pub ! J’organise même des ateliers pour les Mairies, comme à Beaumont, j’ai effectué une fresque en collaboration avec des enfants de maternelles.
Tout ceci est très prenant.

I: Le graffiti fait partie du petit patrimoine malgré son côté éphémère. Laquelle de tes créations aimerais-tu laisser en héritage ?

K : J’aime que mes œuvres disparaissent, ça permet de rétablir un équilibre. Leur durée de vie n’est que de quelques mois voire quelques semaines, tout dépend du support. Mais je n’ai pas de fresques ou de toiles particulières que j’aimerai léguer. Pour moi, le « graff » est avant tout une histoire d’émotions. Une fois que la fresque est terminée, elle ne m’appartient plus, elle appartient à la rue, aux gens.

Propos recueillis par Marie Mendès, Info magazine du 28 aout 2007